Les ateliers à médiation marionnettes

Depuis l’Antiquité, la marionnette a été utilisée comme figurine venant exprimer ce que les hommes ne peuvent dire. Le rôle qu’elle joue dans l’imaginaire collectif tient aussi bien du registre ludique que tragique, du réel et de l’étrange, de l’objectif et de l’onirique, du sacré et du rituel. Par la fascination qu’elle exerce, elle s’est vue attribuer, dans les sociétés primitives, un pouvoir magique. Instrument de l’expression populaire, sa manipulation a toujours mis en scène la transgression des interdits : la marionnette questionne l’individu et la société dans leur quête d’un équilibre acceptable.

C’est au cours du XXe siècle que la marionnette a acquis un rôle thérapeutique puisqu'elle est progressivement utilisée comme médiateur de soin. Outre ses dimensions pédagogiques, socialisantes et rééducatives, la marionnette peut venir en effet à la place d’une figure inconsciente, faire ressurgir le refoulé pour lui donner la parole.

C’est une expérience stimulant l’expression, la créativité. La marionnette va autoriser la libération de la parole enfouie. Elle permet de dire l’indicible, de développer le sens critique, d’exprimer des émotions sur lesquelles nous ne pouvons pas toujours mettre des mots et, ainsi, de prendre le recul nécessaire à leur gestion.

Mais le travail avec la marionnette est également constitué d’un langage non verbal riche en informations : la façon dont elle est tenue, les petits gestes, les grandes secousses en disent parfois plus qu’un long discours. À travers cette gestuelle, le corps exprime ses hésitations, ses blocages.

Remue-méninges :

• répond aux demandes d’intervention dans des institutions des secteurs éducatifs, social et de la santé.
• aide à l’élaboration de projets spécifiques à chaque structure en fonction de leurs missions et objectifs et de la population accueillie.

L’atelier à médiation marionnette constitue une expérience artistique dont les objectifs sont :

 • Un travail sur son identité et son schéma corporel

 • Explorer divers registres d’émotions sur le mode du jeu

 • Développer et renforcer la confiance en soi

 • Développer des stratégies individuelles et collectives

 • Développer une ouverture sociale et psychologique

Il est organisé autour de deux grandes phases :

 • Temps de création de marionnettes ;

 • Temps de la verbalisation et de la mise en jeu.

Ces deux phases sont complémentaires. Chaque étape permet l’émergence d’éléments susceptibles d’enrichir les processus thérapeutiques. 

Depuis 2010, nous sommes intervenus dans les structures suivantes :

 • SAPPEJ (Service d’activités psychopédagogiques et éducatives de jour), centre créé par la DASES, le Rectorat de Paris et l’association Jean Cotxet  qui accueille des jeunes de 11 à 16 ans en décrochage scolaire et en désocialisation. (Subvention Préfecture de Paris, prévention de la délinquance et Fonds Social Européen).

 • Ulis TED Collège Montaigne Paris 6 avec de collégiens autistes en lien avec l’option théâtre du Lycée Montaigne. (Subvention Fonds Social Européen).

 • IME Les Hortillons (93) auprès d'enfants de 4 à 8 ans polyhandicapés (Subvention Rectorat de Créteil et Centre).

 • IME Centre Raphael, Paris 11è auprès d’adolescent polyhandicapés (Subvention Rectorat de Paris et Ville de Paris).

 • ULIS du collège Mallarmé, Paris 17è auprès d’adolescents ayant des troubles cognitifs et déficiences intellectuelles. (Subvention DASCO et collège).

 • IMP Binet Simon - les Hospitalières St Gervais : auprès d'enfants de 5 à 11 ans présentant une déficience intellectuelle moyenne ou profonde, en partenariat avec le Pôle Simon Le Franc, Paris 4.

 • IMP La Mayotte - Dame Angela Davis, Paris 18ème.